Du 24 mars au 9 avril 2025, Abidjan a accueilli une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Olaf Unteroberdoerster. Ce séjour avait pour but d’examiner les progrès réalisés sous le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), qui soutiennent à la fois l’économie et les réformes climatiques.
À la fin de cette mission, les émissaires du FMI en Côte d’Ivoire sont formels. Le pays est un modèle de résilience économique sur le continent africain.
Selon Olaf Unteroberdoerster le chef de la mission, « l’économie de la Côte d’Ivoire demeure résiliente, et la croissance devrait s’accélérer en 2025 à plus de 6% ».
Avec les autorités ivoiriennes le FMI est parvenu à un accord sur les politiques à mettre en œuvre.
« L’économie de la Côte d’Ivoire demeure résiliente, et la croissance devrait s’accélérer à plus de 6 % en 2025 », a affirmé le chef de mission du FMI.
Une performance attribuée à un rebond de la production agricole, à des termes de l’échange favorables et à la vitalité des secteurs minier, pétrolier et des services.
Le FMI a également salué la volonté du gouvernement de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB dès 2025, en conformité avec les normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Cette rigueur s’accompagne d’une stratégie claire de mobilisation des recettes intérieures, essentielle pour soutenir les investissements dans les infrastructures et les programmes sociaux.
En matière de climat, les avancées sont tout aussi remarquables. Le programme FRD prévoit l’instauration d’un système d’alerte précoce contre les catastrophes naturelles, la mise en œuvre de réformes fiscales vertes et l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques.
Le récent succès de l’émission d’euro-obligations – libellées en dollars et en francs CFA – est perçu comme une reconnaissance internationale de la crédibilité économique du pays.
Cette opération a non seulement permis de lever des ressources à des conditions avantageuses, mais elle a aussi renforcé l’image de la Côte d’Ivoire comme un pilier de stabilité en Afrique de l’Ouest.
Au total, l’approbation prochaine des revues par le Conseil d’administration du FMI pourrait entraîner le décaissement d’environ 740 millions de dollars, apportant un soutien important à la dynamique de transformation structurelle du pays.
Avec une croissance projetée à 6,5 % en moyenne sur la période 2026-2030 et une inflation maîtrisée en dessous de 3 %, la Côte d’Ivoire affiche des perspectives économiques parmi les plus solides du continent.
Le FMI appelle néanmoins à maintenir les efforts, notamment en matière de mobilisation des recettes et de gestion prudente de la dette, pour garantir la soutenabilité des finances publiques à long terme.
Eirena Etté